jeudi 27 juillet 2017

Tom Egéries

Tom Of Finland

Bien que le terme "égérie" soit en totale dichotomie avec le travail de Tuko Valio Laaksonen (aka Tom Of Finland), l'attrait que les corps d'hommes avaient pour ce dessinateur s'apparente à l'influence des muses sur les peintres.

Inventeur de l'homoérotique gay, il sera également le géniteur artistique de l'image de Village People.






Ses dessins revisitent le mâle en archétypes, les dotant d'une anatomie généreuse.




Marins, policiers, tous transpirent la sexualité.




Le film "Tom Of Finland" sort ces jours-ci en salle. Biopic qui ne rendrait pas justice au talent de celui que l'on qualifiait de "Maître du crayon" (sic).




La face cachée de l'officier, le parcours dans la publicité, et son rôle dans l'imagerie gay.
Artistiquement parlant décrié ou adoré, provoquant pour les uns, vulgaire pour les autres.

Personnellement je trouve l'affiche du film frileuse !
Elle ne fait pas honneur à celui qui de sa mine de plomb blessa sans doute bien davantage d'hommes pudibonds que de son fusil.
Sans doute un lissage ultra marketé de l'image (sulfureuse)... qui au final désolidarise l'oeuvre graphique de l'artiste pour le commun des urbains qui croisera l'affiche dans le métro.





Parallèlement à cette sortie cinématographique, on trouve dans la presse féminine des nouvelles de Thierry Mugler.





Le couturier des années 80-90 qui carrossait les tops comme personne a quitté le catwalk pour le monde du spectacle.




Gardant la direction artistique de la marque olfactive, il met son image en retrait.

Thierry disparaît peu à peu,
il laisse en premier lieu la place à Manfred T. Mugler
et enfin, la vedette à Manfred Mugler.

C'est donc Manfred Mugler qui répond désormais aux journalistes.
Un nouveau personnage, un nouveau visage, un nouveau physique.

Son nouvel "home - sweet homme" qu'il décrit comme son habitat corporel revisité, re-dessiné par le body-building, la chirurgie et la méditation.
Maître de cérémonie onirique, il orchestre de toute sa créativité des productions musicales.
A 66 ans, l'artiste réalise sur son propre physique une performance, une métamorphose qui n'est pas sans rappeler les icônes de Tom Of Finland, et toute l'iconographie gay des années 80.









On retrouve cette imagerie dans le film "Querelle de Brest"


"Each man kills the thing he loves" Jeanne Moreau, 
Rainer Werner Fassbinder - Jean Genet




Et un parfait petit résumé visuel des années 80, 

Frankie goes to Hollywood "Relax don't do it"

avec sa galerie de portraits,  du pull façon chaussette Burlington au cuir-casquette,  en passant par les travesties et la mise en lumière des pratiques libertines et SM.



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