mardi 20 août 2019

Dans ta face ...

Downface


Dans la série c'est pas de bol ...
ou comment un titre sublime est attribué à tort à d'autres musiciens.

Pas des moindres vous me direz quand on parle de Pearl Jam et Alice in Chains,
nonobstant ... rendons à Tim Anderson, Rob Hammond, Joe Violetto et Russ Gray, aka les membres de DOWNFACE  ce sublime morceau :


"Alone"


"It's been a long day, 
At the bottom of the hill, 
She died of a broken heart
She told me i was living in the past
Drinking from a broken glass

I'm alone, 
I never wanna be alone, 
Now, I now I turn to face the cold, 
I'm alone"







C'est en 1997 que le groupe américain originaire de Madison se forme.
Les musiciens se rencontrent et font souvent des reprises d'autres groupes, puis composent deux albums qui sortiront en 98 et 2000.  
La voix du chanteur induit en erreur, et à tort d'autres morceaux sont également faussement crédités à Tool.

Joe Violleto (le bassiste) profite du vingtième anniversaire de la sortie du premier LP de Downface pour écrire sur le forum Muse Songwriters comment une nouvelle notoriété du groupe s'est propagée sur YouTube sans qu'aucun membre originel n'en soit à l'origine. 

Il se félicite de voir que sous l'attribution a Pearl Jam (même s'il ne comprend pas comment ni pourquoi ... ) de la vidéo YouTube de "Alone" des fans du groupe viennent rétablir la vérité et créditer a Downface la paternité dudit morceau. 

More : ICI




Comme il le dit à la fin de son post, les deux albums de Downface sont disponibles sur Youtube.
Il ironise même sur ce hit en puissance non exploité en son temps ... 

"Alone" étant un de leur morceau les plus softs, les deux albums sont plus rock, grunge.
Gros son, voix agacée mais harmonieuse, guitares grasses mais pas crasses, mélodies puissantes qui donnent envie de headbanger et de se ruer dans la fosse. 


Premier Album, "Confidence",

Où l'on retrouve "Alone", et d'autres perles comme "Ocean"









Second album "Within"

La production est d'époque, on colle les grattes en avant, on joue des voix graves et hurlées, on souffre et ça transpire.  L'an 2000 les gars ... la fin du monde tout ça tout ça ... on est un peu crade du son, mais ça fleure bon. 

Petit crush pour "Purge" et "Reflexion" qui a quand même un belle montée en puissance, et "Comfort" qui envoie le bois ! 



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ICI : La chaine Youtube de Joe Violetto

vendredi 9 août 2019

Choc des titans

Corpse Flower






La Corpse Flower est également appelée "Phallus de Titan", c'est une plante qui peut faire jusqu'à trois mètres et dont l'odeur pestilentielle est si puissante qu'elle se détecte à 800 mètres, ... par ailleurs ce végétal sait se faire rare, sa floraison ne dure que quelques heures ...
Son odeur serait un subtil mélange de poissons pourris et de cadavres en décomposition ...

La petite boutique des horreurs un peu ... non ?





Jean-Claude, Mike, 
Mike, Jean-Claude 
"Enchanté "



Le Patron-Patton s’acoquine avec un frenchy, et pas des moindres : Jean-Claude Vannier
Un autodidacte éclectique peu enclin désormais à céder aux sirènes de la facilité lorsqu'il s'agit de projets personnels.

Jean-Claude Vannier est un Nom dans le domaine de l'édition, un genre de Monsieur à qui on dit Oui, car il peut rapporter gros ...

Ses collaborations furent fructueuses, Gainsbourg (Melody Nelson), Michel Jonasz (Super Nana), Michel Polnareff (Tous les bateaux ...), ... et encore bien d'autres pour qui il signera, paroles, musiques, (en doublé parfois), et/ou les arrangements... Jane Birkin, France Gall, Catherine Lara, Henri Salvador, Barbara, Alain Bashung, Claude François ... bref, il est un incontournable de notre patrimoine national musical.

L'improbable duo se rencontre en 2011 lors d'un concert en hommage à Serge Gainsbourg, maquettes, et idées traverseront l'atlantique pendant 8 ans avant de donner naissance à Corpse Flower.

Prévue pour septembre 2019, la galette réserve des surprises car la liste des collaborations reste secrète mais promet d'être longue.


On va pas bouder son plaisir, le duo propose déjà deux extraits, dont un en français :


"Chanson D'amour"

Le clip s'inspire des cauchemars de Jean-Claude Vannier qui a un vieux compte à régler avec les chansons d'amour et ses propres histoires de coeur ...






"On the Top of the World"
Où on retrouve les ruptures brutales, les joutes d'octaves du Patron, les nappes de voix qui caressent et font dresser les poils...




Le visuel est signé de Kenro Izu 



Et de Trois, nouvel extrait, le ton est donné, la bande originale du film sans pellicule ni écran que le duo s'est écrit risque de défiler velu dans mes esgourdes ...


"Browning"



L'album sortira chez Ipecac, le label de Patton.

mercredi 7 août 2019

Trêve coeur

Idole de jeunesse,  Daniel Darc
joli garçon aux yeux perdus dans des limbes.
A la plume déjà fichtrement efficace 


"Je suis déjà parti" 
Taxi girl - 1984

"Les meilleurs choses ont une fin, 
les pires aussi tu comprends bien, 
dans ces conditions que je m'en aille, 
je suis déjà trop loin"





Les mots de Daniel Darc accompagnent souvent mes toiles, mes pensées, il est immanquablement présent dans la bande son de ma vie.

Quelle belle déclaration d'amour que lui font Marc Dufaud et Thierry Villeneuve que d'avoir ouvert leurs archives à nos yeux. 

La petite mallette où sont rangés une douzaine d'harmonicas, usés, customisés, des carnets de pensées, des mots griffonnés qui danseront peut-être ultérieurement sur scène à ses côtés.

On découvre un être intrinsèquement vivant, lui qu'on étiquetait de personnage mortifère. 

Il s'affiche tout au long de ce film intimiste comme un être viscéralement doux en quête d'émotions exacerbées, de transcendances dans un monde trop fade pour sa soif de vivre immensément.







Ses paroles ciselées, qui encensent l'amour, lui qui semble toujours en manquer ; toujours en quête d'être aimé, tout en affichant un je m'en foutisme de haut vol des bien pensants. 

Libre et prisonnier de cette soif de s’affranchir, à l'image des poètes sous opiacés, il lui faut planer pour être ce qu'il est intimement : un Punk intemporel, un rocker éternel.

En sortant de la projection nous avons parlé de lui, et puis diné, dans les rues de Paris (hey mec! c'est Paris ! ) la nuit enveloppante et chaude ne pouvait pas s'achever ainsi, il ne me quittait pas, alors j'ai cherché d'autres images animées ne pouvant me résoudre à le quitter ... 


"j'irai au Paradis"



Daniel Darc me semble avoir été incandescent, comme un astre qui illumine de son aura, de sa dangerosité aussi, dont il ne faut pas trop s'approcher pour ne pas se bruler dans ses enfers.

L'idole des années 80 porte un prénom suranné, un pseudonyme aussi noir que l'encre qui avait à mesure recouvert son corps (pour montrer tout ce qu'il veut cacher), ... 

Daniel l'ultime punk français. 

Je découvre dans ma journée sans pouvoir le quitter ce documentaire de 2004, réalisé par Jérôme Reijasse. 






Et un dernier tour de piste :




John Coltrane
" A love supreme"