mercredi 7 août 2019

Trêve coeur

Idole de jeunesse,  Daniel Darc
joli garçon aux yeux perdus dans des limbes.
A la plume déjà fichtrement efficace 


"Je suis déjà parti" 
Taxi girl - 1984

"Les meilleurs choses ont une fin, 
les pires aussi tu comprends bien, 
dans ces conditions que je m'en aille, 
je suis déjà trop loin"





Les mots de Daniel Darc accompagnent souvent mes toiles, mes pensées, il est immanquablement présent dans la bande son de ma vie.

Quelle belle déclaration d'amour que lui font Marc Dufaud et Thierry Villeneuve que d'avoir ouvert leurs archives à nos yeux. 

La petite mallette où sont rangés une douzaine d'harmonicas, usés, customisés, des carnets de pensées, des mots griffonnés qui danseront peut-être ultérieurement sur scène à ses côtés.

On découvre un être intrinsèquement vivant, lui qu'on étiquetait de personnage mortifère. 

Il s'affiche tout au long de ce film intimiste comme un être viscéralement doux en quête d'émotions exacerbées, de transcendances dans un monde trop fade pour sa soif de vivre immensément.







Ses paroles ciselées, qui encensent l'amour, lui qui semble toujours en manquer ; toujours en quête d'être aimé, tout en affichant un je m'en foutisme de haut vol des bien pensants. 

Libre et prisonnier de cette soif de s’affranchir, à l'image des poètes sous opiacés, il lui faut planer pour être ce qu'il est intimement : un Punk intemporel, un rocker éternel.

En sortant de la projection nous avons parlé de lui, et puis diné, dans les rues de Paris (hey mec! c'est Paris ! ) la nuit enveloppante et chaude ne pouvait pas s'achever ainsi, il ne me quittait pas, alors j'ai cherché d'autres images animées ne pouvant me résoudre à le quitter ... 


"j'irai au Paradis"



Daniel Darc me semble avoir été incandescent, comme un astre qui illumine de son aura, de sa dangerosité aussi, dont il ne faut pas trop s'approcher pour ne pas se bruler dans ses enfers.

L'idole des années 80 porte un prénom suranné, un pseudonyme aussi noir que l'encre qui avait à mesure recouvert son corps (pour montrer tout ce qu'il veut cacher), ... 

Daniel l'ultime punk français. 

Je découvre dans ma journée sans pouvoir le quitter ce documentaire de 2004, réalisé par Jérôme Reijasse. 






Et un dernier tour de piste :




John Coltrane
" A love supreme"





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