lundi 31 juillet 2017

De l'encre je chine

Si la curiosité tue le chat, celui-ci s'en fiche ! Il retombe toujours sur ses pattes et il lui restera encore au moins cinq ou six vies (comme Zelda ou Mario K. !).
De plus il en tombe des tonnes les jours de pluie !

Tout ça pour vous dire que la curiosité n'est pas un vilain défaut, et que se prendre pour un félin ça vous permet de découvrir plein de choses (même si vous perdez vos poils ce qui peut être un brin agaçant).
Donc, tel le greffier qui saute de branche en branche ou du bureau à l'étagère ( il est nul ce bibelot, allez ouste, coup de patte, ...) ; j'ai ricoché d'un visuel à l'autre.

Ma réputation de Serial mateuse sur Instagram n'étant point usurpée je m'en suis collée plein les oeillets !
J'ai déjà parlé ici-bas de Ladies tatoueuses et, après avoir exploré le "Trash Polka" (merci l'Homme Grenouille), j'ai continué mes petits bonds ...

D'un feed coloré au suivant plutôt trip noir hachuré,
de sombres dessins aux tracés précis à.... de jolis gribouillis.
Scotchée a mon appli favorite je double tap d'un pouce qui par ailleurs glisse souvent vers la gauche. ("Lust Me Tender" blague 3.0).

Je suis désormais un certain nombre de tatoueurs (pas dans le rue, je ne suis pas non plus une psychopate !), depuis des milliers de clichés. Et force est de constater (j'adore cette expression), qu'il y a une très grande diversité dans leur art. A ceux qui rechignent encore à les considérer comme des Artistes (t'as vu y'a une CAPitale), je demande comment les nommer alors ?
Décorateurs d'extérieur organique ? Re-couvreurs sur peaux ? Peintres sur chair ? Dermo-grapheurs sur anatomie mouvante ?

In fine il y en a pour les tous les goûts et aussi pour les plus mauvais, ceux des soirs de loose "Ouech j'suis cap" ! Tu trouverras la galerie de la loose en bas (Cadeau Bonus).

Voici une petite sélection colorée. Il y a aussi ce mouvement en monochrome au trait qui revisite des classiques de la peinture que je vais explorer, et puis les modifications corporelles quand le corps devient une sculpture vivante expérimentale, bref y'a matière à occuper mes mirettes qui refusent de se fermer la nuit.


Honneur aux dames, la très colorée  Katie Shocrylas
kshocs (lien pour aller sur l'insta)







Dave Paulo, coloré et déstructuré.
davepaulo_tattoartist






Dimitriy Gorbunov, on frole la peinture suréaliste







Pour ceux qui ont besoin d'une petite lumière pour s'endormir, l'encre phosphorescente :
Kayla Newell







Rich Harris 








Kate Apostolaki, fait dans le minimalisme et l'encre blanche








Black Franck - Blackout & encre blanche





Les soirs où t'aurais du boire du Champomy : 








"Body and soul" Tony Bennett & Amy Winehouse



jeudi 27 juillet 2017

Tom Egéries

Tom Of Finland

Bien que le terme "égérie" soit en totale dichotomie avec le travail de Tuko Valio Laaksonen (aka Tom Of Finland), l'attrait que les corps d'hommes avaient pour ce dessinateur s'apparente à l'influence des muses sur les peintres.

Inventeur de l'homoérotique gay, il sera également le géniteur artistique de l'image de Village People.






Ses dessins revisitent le mâle en archétypes, les dotant d'une anatomie généreuse.




Marins, policiers, tous transpirent la sexualité.




Le film "Tom Of Finland" sort ces jours-ci en salle. Biopic qui ne rendrait pas justice au talent de celui que l'on qualifiait de "Maître du crayon" (sic).




La face cachée de l'officier, le parcours dans la publicité, et son rôle dans l'imagerie gay.
Artistiquement parlant décrié ou adoré, provoquant pour les uns, vulgaire pour les autres.

Personnellement je trouve l'affiche du film frileuse !
Elle ne fait pas honneur à celui qui de sa mine de plomb blessa sans doute bien davantage d'hommes pudibonds que de son fusil.
Sans doute un lissage ultra marketé de l'image (sulfureuse)... qui au final désolidarise l'oeuvre graphique de l'artiste pour le commun des urbains qui croisera l'affiche dans le métro.





Parallèlement à cette sortie cinématographique, on trouve dans la presse féminine des nouvelles de Thierry Mugler.





Le couturier des années 80-90 qui carrossait les tops comme personne a quitté le catwalk pour le monde du spectacle.




Gardant la direction artistique de la marque olfactive, il met son image en retrait.

Thierry disparaît peu à peu,
il laisse en premier lieu la place à Manfred T. Mugler
et enfin, la vedette à Manfred Mugler.

C'est donc Manfred Mugler qui répond désormais aux journalistes.
Un nouveau personnage, un nouveau visage, un nouveau physique.

Son nouvel "home - sweet homme" qu'il décrit comme son habitat corporel revisité, re-dessiné par le body-building, la chirurgie et la méditation.
Maître de cérémonie onirique, il orchestre de toute sa créativité des productions musicales.
A 66 ans, l'artiste réalise sur son propre physique une performance, une métamorphose qui n'est pas sans rappeler les icônes de Tom Of Finland, et toute l'iconographie gay des années 80.









On retrouve cette imagerie dans le film "Querelle de Brest"


"Each man kills the thing he loves" Jeanne Moreau, 
Rainer Werner Fassbinder - Jean Genet




Et un parfait petit résumé visuel des années 80, 

Frankie goes to Hollywood "Relax don't do it"

avec sa galerie de portraits,  du pull façon chaussette Burlington au cuir-casquette,  en passant par les travesties et la mise en lumière des pratiques libertines et SM.



jeudi 20 juillet 2017

La vierge Rouge

Pour découvrir la Vierge Rouge en entier sur le blog madamepeeldesign tu dois aller.
Taxi Girl tu pourras également écouter.




Elle est pas belle la vie ? 

mardi 18 juillet 2017

Les canons de la Daronne

Même si je n'ai pas de rejeton, de mioche, de moutard, de descendance, d'enfant, d'adolescent instable, ou d'adulte sur le point de me faire mère-grand, force est de constater que je suis entrée dans la caste des Seniors, et qu'il m'est arrivée de me faire traiter de "Daronne" par un boutonneux glavioteux du 9.2.
Ambiance quand le verso fait ado, le frustré du tuyau te lance des "Ouech t'es bonne" et son pote de lui dire "Lâche c'est une daronne".
Fin de l'épisode.

Ainsi, la Daronne, Barone, Marquise, ou Madame Peel, vous propose un petit rinçage de mirettes.

Et je pose là ces questions :
Pourquoi y-a-t-il autant de femmes peu vêtues dans le magazine ELLE que dans LUI ?
J'entends par là, pourquoi devrait-on lire Têtu ou GQ pour voir des photos de garçons ?

Voici donc une petite sélection de beaux messieurs aux canons de beauté re-visités.
Je voulais en tout premier lieu vous montrer des barbes blanches en majorité, mais pourquoi donc se limiter ? Et puis des fois qu'on aurait pas grand chose à se dire, l'avantage c'est qu'il y a de quoi lire sur ces corps encrés.

Je ne vous fais pas le topo du retour des barbiers faudrait vraiment que vous soyez totalement hermétiques à ce qui vous entoure pour ne pas avoir remarqué le retour en force des attributs velus de la virilité. Et pour ce qui est de l'encrage permanent si là non plus vous n'avez pas vu le virage arriver je vous laisse consulter l'ophtalmo le plus proche, ou retourner dans votre grotte.

Très active sur Instagram, voici une petite sélection pour le bonheur des yeux :






 



Une galerie qui fait la part belle aux poils, aux muscles et aux tatoués. On y retrouvera les Vickings, l'UFC, et de beaux jeunes messieurs.







Plétore de muscles, de poils, de tattoos, avec ou sans toutou dans les bras.






Ne fait sans doute pas que dans la production capillaire locale, mais envoie du lourd ! 










Pour ceux qui souhaitent afficher sur cette page leur barbe avant, après, pendant la pousse, le toilettage, la tonte, ...






Attention nous ne sommes pas à l'abri d'un retour en force la #moustache, en effet Daniel Sheenan l'ayant adoptée ; une nouvelle vague velue coiffant la lèvre supérieure n'est pas à exclure, plus légère à porter pour l'été sans doute. 





NB : Si tu voulais que je parle épilation, désolée même si c'est la saison, je suis pas une youtubeuse beauté ! 

mercredi 12 juillet 2017

Balenciaga sculpteur sur Dames


"Balenciaga l'oeuvre au noir"

Construites comme de véritables sculptures ces ornements féminins magnifient le noir.
A la manière d'un Soulages qui illumine ses toiles en se jouant de la lumière le couturier Balenciaga pare les femmes de lourdes étoffes ou de volubiles dentelles.
Guipures, velours, taffetas, tantôt plissés, tantôt drapés, ou froissés.
Les matières qui composent les oeuvres haute-couture répondent aux sculptures dans le musée Rodin. 




Capes, robes, manteaux, partent de la matière. 
L'artiste modèle les vêtements en fonction du tombé des métrages de soies, qu'ils soient de lourds velours ou d'aériennes dentelles rebrodées de perles.




Une apparente simplicité pour une silhouette ré-inventée, un dos dévoilé, un buste rallongé, un fourreau aux épaules entourées de vagues volumineuses.

Le drapé d'une jupe comme soulevé qui se fait matière destructurée. 





Chaque dentelle est cousue en suivant son dessin.
La couture se doit d'être totalement invisible et doit donner la légereté ou le mouvement.
Elle sera vaporeuse ou volumineuse.





Une apparente simplicité graphiquement re-dessinée. 
Habile décalage des boutonnages et plissés irréguliers.
Dessin au blanc d'une encolure qui se fond dans le rythme donné.






Sans jamais trahir la beauté des lignes d'un corps féminin jouant des tissus mats comme des sequins.





Toutes proportions gardées un noeud démesuré vient animer cette silhouette entre un noir sourd et l'éclat de la soie.







L'oeuvre au noir comporte un peu de rose, et de blanc également. 




"Le vêtement était sa religion" Christian Dior évoquant Balenciaga.
Nulle doute que nous serions nombreuses à vouloir rentrer dans les ordres ou simplement dans ces robes ...






Goldfrapp - Lovely Head