La bohème qu'on malmène actuellement reste tout de même le plus habile moyen de voyager sans bouger de son canapé, sans claquer son PEL, sans risquer d'encombrer des lits manquants.
Qu'on navigue par les mots, qu'on se plonge dans les pixels d'un écran de cinéma réduit à petit format, ou qu'on se délecte les oreilles de petites et grandes merveilles, l'art reste le vaisseau amiral pour dans le statique s'envoler, s'évader ...
Alors puisqu'on va rester au salon encore un bon morceau de saison, je me délecte de quelques sons de cha-cha qui donnent un ton léger à ces journées un rien lourdingue à supporter.
Au delà des artistes les artisans des papilles ne sont également pas à la fête, ...
Te souviens-tu le temps où le troquet du coin était ton spot pour le café du matin, l'antre de tes apéros potos qui s'étalaient tard dans la nuit, ...
Bastringue, zing, dix balles, ...
Je me souviens d'un très vieux troquet qui avait dans chaque alcove de banquettes, un juke-box miniature qui pour de la monnaie envoyait le son.
(J'en vois déjà qui se demandent si je ne vais pas fêter mon bicentenaire)
Une salle tout en monochrome marron qui sentait le café et le tabac froid où déambulaient des serveurs recrutés pour leur haut level d’antipathie ... Voilà ce que m'évoque ce morceau :
"Mets deux thunes dans le bastringue"
Catherine Sauvage
Délicieusement désuet :
"Le Pacha"
On s'envole pour un trip do brazil,
"Pas tan de chichi ponpon"
Et puisqu'on est en bord de plage, que ça sent l'iode et les tongs usagées ...
On se délecte de ce morceau dont les orchestrations se caleraient sans peine dans une BO d'un Grand Blond.
"T'as du peau qu'est pas de poulpe"
On rigole, on rigole mais Jean Constantin était un fichtre bon musicien, qui s'amusait, ...
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